Muséum national d’Histoire naturelle.
Paris, le 11 décembre, 2014
Monsieur le Président,
Messieurs les Professeurs,
Cher Alain,
Monsieur le Ministre,
Chers amis,
20 ans, c’est déjà l’âge de raison, plus que la majorité… C’est donc un bel anniversaire que nous fêtons ce soir.
20 ans d’efforts pour aider à soulager les enfants malades de leurs souffrances, et il n’y a pas de causes plus nobles.
Je suis là un peu comme une intruse, une greffe qui n’a pas encore pris, et pourtant, nous avons initié un grand projet, qui a une grande valeur symbolique pour vous, comme pour nous.
L’idée est magnifique : construire un hôpital cardio-pédiatrique à Dakar; le faire est un travail immense.
Nous sommes au pied de cette montagne.
Il nous faut être unis, forts, réalistes, car nous nous devons de réussir.
Un remerciement spécial au Professeur Dreyfus, Gilles, qui m’a donné le courage de m’aventurer dans ce domaine que je connais à peine, à mon guide, Alain, qui a su me montrer la voie, et bien sûr, à Peter Hungerbühler et Franciso Diaz, qui m’ont épaulé comme toujours, pendant tout le parcours.
Que tous mes vœux de bonheur et de réussite vous accompagnent tous.
Une plage, une école quasi abandonnée sont devenues, avec le temps, une Institution, une grande famille pour apprendre à apprendre, une petite action comme la chrysalide est devenue papillon, la chrysalide est devenue Fondation.
Mais cette métamorphose, pour aussi belle soit elle, ne peut rester une image. Elle doit, contrairement à l’image de légèreté du papillon, évoluer vers deux directions dont aucune Fondation, ou structure humanitaire, digne de ce nom, ne peut se passer : la transparence ; seule image rappelant l’aile du papillon. Transparence de ses actions, qui doivent être évaluées pour être corrigées, améliorées ou renforcées. Transparence de ses dépenses car aucune action, aussi altruiste soit elle, ne peut se permettre, aujourd’hui, de ne pas savoir à quoi sert et où va cette aide financière.
Ce message est, peut-être, un peu austère, il est celui de la maturité, de la responsabilité, il y va de notre crédibilité et de notre futur.
“My Way” was Cuomo Foundation’s a first painting competition in India. It was held in July 2014 and was open to all the pupils, scholarship students and teachers attending schools in K.G. Kandigai, Kovalam and Sendivakkam supported by the Cuomo Foundation.
This speech was relayed via Video-Link during the prize-giving ceremony of the Painting Competition, held at Santhome Higher Sec. School, Chennai.
“Your Grace, Your Excellency, Dear Members of the Jury, Dear Priests, Teachers and Students, Ladies and Gentlemen, And Dear Charles, Good afternoon.
I wish, first of all, to thank you for your interest in this new and promising event that we called. “My Way “.
Arts reflects Education but more importantly Civilization. Each Society, from as far as we know in mankind, has expressed its history, its feelings, its fears, its way of life, its traditions, through pictures, paintings, drawings, etc.
It all started with rock painting by cave men wherever, in Egypt, in Europe or elsewhere. Whether in the caves, or on clay pottery, bronze or stone, they witness lifestyle. They have an immense value not only historical but artistically. And each one is a milestone for any Society.
Any form of drawing or painting or carving, shows the trends and evolution of mankind. For centuries they represented reality but progressively allowed the artists to express their fantasies and then came abstraction.
Men did not only show what they saw, but gave the twist of their imagination, of their dreams, and famous paintings nowadays might even reflect only a concept and no longer what we see or imagine.
I cannot think that as we have now initiated this cultural process, that we would not pursue. Obviously, drawings and paintings require some techniques which can be taught. But also, as I alluded to, previously, some knowledge , of our history which does no longer , in an open world such as the one we live in, belong to one Country or one civilization , but is part of the huge patchwork of human beings from their origin up to now.
“My Way” opens widely the door of an unknown world to our students. We have to give them access to this knowledge, enhance their artistic capacities through lessons, Internet and exhibits. Some may be more gifted than others, but this should not prevent anyone to try at least.
The best will be awarded prices, but those who will complete a drawing will have achieved something unique which should allow them to know themselves better and become better humans.
Art is also part of Education and thus the Foundation will support other contests with your help and support.
I could not travel and be with you today, but be sure that my Heart is with you and that is “MY WAY” of expressing how important it is to me.
Maria Elena Cuomo a rencontré Lilly Kyu à Rangoun en 1998 lors d’un voyage effectué au Myanmar. Après 17 ans, Lilly a enfin vu son rêve devenir réalité : elle a pu se rendre, cet hiver, au siège social de la Fondation Cuomo à Monaco. Dans cette lettre rédigée à l’issue de leur dernière rencontre au Vietnam, au printemps 2014, Maria Elena Cuomo évoque leur amitié née il y a quinze ans.
« Lilly Kyu : une amitié qui est née pratiquement au même moment que la Fondation, une amitié parsemée d’embûches dues à la distance, à l’absence de communication et à l’absence d’ouverture du Pays : le Myanmar. Un Pays que nous avons beaucoup aimé et parcouru presque entièrement.
Paysages fantastiques, lieux mystiques comme Golden Rock Kyaiktiyo, Yangon, Swedagon Pagoda, Kandawgyi Lake, Mount Popa, Inle Lake, Ngpali Beach, plages vierges et une population accueillante, souriante, jamais hostile malgré les difficultés et la pauvreté… De toutes ces richesses, nous en avons résumé quelques-unes dans un livre : « Land of Gold ».
Lilly Kyu, qui se livre difficilement est un esprit très ouvert, curieux de tout, que nous avons simplement aidé à éclore.
Une relation de 14 ans avec des interruptions mais toujours proche malgré tout.
On a beaucoup discuté des projets de la Fondation qui venait de naître, des projets dans son Pays qui s’ouvrait lentement : un rêve. Mais aujourd’hui ce rêve est devenu réalité.
Lilly Kyu fait partie d’une culture qui s’étend au-delà du Myanmar, dans des pays qui se développent comme le Cambodge, le Vietnam et auxquels la Fondation s’intéresse. Elle a eu de multiples expériences professionnelles dans le tourisme et dans la communication, au Cambodge, au Vietnam, au Myanmar. Nos intérêts sont devenus communs et notre souhait de pouvoir travailler ensemble peut enfin se concrétiser. »