La Fondation que préside Maria-Elena Cuomo soutient la grande chancellerie avec fidélité et enthousiasme dans différents projets. Dernier en date, le bâtiment scolaire de la maison d’éducation de Saint-Denis, dont elle accompagne la modernisation de sa très grande générosité.

[Photo : le lycée des Maisons d'éducation de la Grande Chancellerie de la Légion d'honneur, Saint-Denis © Grande chancellerie de la Légion d'honneur]
  • Quelle place occupe le bâtiment scolaire de la maison d’éducation dans les projets de la Fondation Cuomo ? 

Notre Fondation est née il y a 25 ans autour d’une conviction que nous partagions avec mon mari Alfredo, aujourd’hui disparu : l’éducation est au cœur de tout, elle permet de mieux affronter la vie et de parvenir à l’autonomie. C’est valable aussi bien dans les pays émergents, de façon criante, que dans nos pays. Nous avons ainsi développé un projet scolaire très important en Inde, qui reste majeur dans nos actions. Soutenir les maisons d’éducation de la Légion d’honneur, qui ont une vocation sociale et guident véritablement leurs élèves, a un sens fort pour la Fondation. Nous sommes aussi sensibles au fait qu’il s’agisse de participer à la formation de jeunes filles. Les filles ont davantage besoin d’être aidées pour laisser parler leurs ambitions, se faire respecter et devenir indépendantes. 

  • Quelle importance revêt pour vous l’intégration d’exigences écologiques dans la modernisation du bâtiment scolaire ? 

Ce bâtiment scolaire a été conçu dans les années 1980. Depuis, le monde a changé et nous devons prendre en considération le réchauffement climatique et la préservation des ressources naturelles. Notre Fondation accompagne cette mutation profonde et soutient notamment la recherche dans ces domaines. À la maison d’éducation de Saint-Denis, il s’agira de moderniser un bâtiment, de le rendre plus vertueux et d’améliorer ainsi les conditions d’étude. Les élèves seront associées à ce programme. Elles seront sensibilisées aux questions écologiques à travers des ateliers et rencontreront les professionnels du chantier ; nous espérons que cela suscitera des vocations chez elles. 

  • Vous soutenez également Mémoire de l’honneur, opération majeure pour les archives de la grande chancellerie.

Le passé est essentiel pour comprendre le présent et construire l’avenir. En Italie, d’où je suis originaire, on se réfère toujours à l’Empire romain ! La sauvegarde et la valorisation des archives de la grande chancellerie nous semble être un projet emblématique, qui lui aussi participe à l’éducation. Les fonds qui vont être rendus facilement accessibles permettront d’enrichir la connaissance de la petite et de la grande histoire à travers les destins de millions de décorés et des élèves des maisons d’éducation, qui sont leurs descendantes. Je sais à quel point reconstruire le passé demande de l’énergie et des moyens financiers. La route est longue pour la grande chancellerie mais j’ai vu les équipes à l’œuvre, leur détermination et leur enthousiasme sont communicatifs ; d’ailleurs nombreuses sont les élèves volontaires qui prennent part au traitement des archives de leurs aînées.

  • Quelle est votre conception du mécénat ?

Dans les opérations que nous soutenons, nous n’investissons pas seulement de l’argent mais je dirais presque notre âme. Nous sommes ainsi attentifs à nouer une relation de confiance, un quasi-partenariat avec les organisations que nous accompagnons. C’est aussi une manière de suivre les projets dans la durée et de voir leurs retombées, ce qui représente une satisfaction très stimulante pour nous. Nous participons donc toujours très volontiers aux rencontres que nous propose la grande chancellerie, qu’il s’agisse de visiter un chantier, de discuter avec les équipes ou d’entendre chanter les élèves des maisons d’éducation, si talentueuses !

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